Auguste Augustine

La première fois que j’ai lu Pagnol j’étais en 6e. C’était La gloire de mon père et à l’époque je n’avais pas compris pourquoi on s’extasiait autant d’avoir tué deux bartavelles. Mais je me souviens avoir été touchée par les personnages, sans savoir expliquer pourquoi. En particulier par celui d’Augustine, la mère de Marcel. Une couturière timide, inquiète, aimante. Etait-ce une forme d’empathie envers l’auteur après avoir compris qu’Augustine disparaissait très jeune, ou un simple éveil à la littérature, au plaisir de découvrir de jolies phrases qui se déroulent et viennent chercher mille émotions ?

Après avoir cousu la jolie robe de Ma Petite Fabrique, j’ai eu envie d’aller piocher dans ma bibliothèque ce vieux livre jauni à la couverture désuète pour me replonger dedans. C’est tellement facile à lire, tendre et drôle avec des blessures à hauteur d’enfant et ce qu’on lit entre les lignes une fois devenu adulte. Ça vous arrive aussi de relire des ouvrages que vous avez découvert très jeune ? Je serai curieuse de savoir lesquels et le regard que vous portez dessus aujourd’hui.

Pour revenir aux patrons Ma Petite Fabrique, vous aurez sans doute remarqué que tous ses modèles sont inspirés par l’univers de Pagnol: César, Fanny et les autres… Quoi de plus naturel pour cette créatrice solaire dont le sourire nous amène à chaque fois les cigales et le soleil de la Provence (phrase à lire avé l’accent s’il vous plaît).

Cette robe Augustine c’est ma 2e version et je n’ai rien changé par rapport à la première. Une ligne de taille descendue de 5cm, une basque simple et des manches courtes légèrement bouffantes.

Pour cette réalisation j’ai choisi la viscose Grafik de Cousette. Une explosion de couleurs comme jetées au pinceau sur un fond charbon. Un imprimé fort qui a l’avantage de s’associer facilement avec du noir, du jean ou un pull coloré assorti. Bien entendu pour ce type de viscose imprimée on choisi des aiguilles microtex pour éviter les fils tirés et préserver son joli tissu.

Un grand merci à ma maman qui a eu la patience de tester 18 portes, 15 grilles et 27 murs avant de trouver le bon arrière-plan pour ces photos, en plus des 12 essais pour avoir un jeté de robe réussi (Christine c’est une petite dédicace).

En attendant le prochain article avec un projet tricot, je vous souhaite une très belle semaine.

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14 réflexions sur “Auguste Augustine

  1. Nadriel dit :

    Jolie robe… et très jolies photos !
    Ah ! Les lectures d’enfance… Il m’arrive encore de relire pour moi certains albums du Père Castor, parès les avoir relu il y a quelques temps avec mes enfants… (Oui oui, j’ai relu Marlaguette la semaine dernière, et j’entend encore les phrases chanter dans ma tête !)
    Mais ma madeleine de Proust à moi, ce sont les Trois Mousquetaires, dont mes frères et moi cpnnaissions des passages par coeur, que nous nous récitions certains soir au dîner !
    J’ai acheté chez un bouquiniste la même édition que celle de mon enfance, dans la collection Nelson, et quand je reprends le livre , les lectures se téléscopent : celle de l’enfant d’hier, et celle de l’adulte d’aujourd’hui; Cela produit un effet doux-amer, très tendre finalement et un peu mélancolique parfois !

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  2. Pascale Angleraud dit :

    J’adore, elle te va bien, tu es resplendissante. Jolie série de photos. Le cadre est magnifique.
    Je viens de relire Mme Bovary et comme j’ai aimé ! A 15 ans je n’avais pas vraiment apprécié.

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