Avec ces confinements, couvre-feux et autres réjouissances il y a vraiment des jours où on pas envie de s’habiller. Loin de moi l’idée de vous parler naturisme mais plus tendance in and out et vêtements que l’on porte aussi bien dedans que dehors. J’avais déjà adoré le livre de la marque Slow Sunday Homewear et plus récemment je suis tombée sous le charme du ebook Mes essentiels de la marque Aime comme Marie(vous pourrez retrouver un article ici et d’autres versions sur mon compte Instagram).
Nombre de marques de prêt-à-porter jouent aussi à ce petit jeu de la tenue douce et confortable qui ne fait pas « plouc » quand on doit sortir. Exit le vieux legging gris et son t-shirt Bisounours, on ose les jolis tissus même pour rester à la maison.
J’ai donc récidivé avec un ensemble short/teesh Mes essentiels Aime comme Marie avec cette fois-ci un French Terry Atelier Brunette.
Le French Terry est une maille souple et douce, idéale pour les vêtements décontractés. Celui-ci est fin mais douillet grâce à son envers gratté. Le motif porte le nom délicat de Neroli et est à lui seul un appel au bien-être. Sur fond bleu nuit, des oranges abstraites teintées de rose et de brique évoquent la Méditerranée tout en étant en accord avec l’univers Atelier Brunette.
Néroli c’est l’autre nom de la fleur d’oranger, notamment quand on extrait son essence. Cette fleur blanche aux feuilles toujours vertes, dont le parfum est aussi envoutant qu’apaisant est symbole d’amour pour la vie. Zeus en aurait en effet offert à Héra lors de leur mariage.
Ce petit ensemble est ainsi parfait pour la maison, le top s’associe très bien avec un jean ou short en jean, le bas est le compagnon idéal de n’importe quel t-shirt. Dedans ou dehors, In or out…
Par je ne sais quelle opération mystérieuse, un jour, une robe est apparue sur mon fil Instagram. Sûrement une proposition automatique de l’intelligence artificielle basée sur un obscur et effrayant logarithme. Toujours est il que les probabilités ont vu juste et que j’ai cliqué sur le post pour voir d’où venait la jolie robe…
La barrière de la langue
Ahhhh c’est un patron, cool je vais pouvoir la faire. Ahhhh (mais pas le même Ahhhh) c’est une marque allemande. Ahhhh (la variété d’interprétation du Ahhhh n’empêche… on frôle l’Oscar là) ce n’est pas traduit, ni en anglais, ni en français… Ahhhh (et je suis sûre que vous voyez duquel je parle)… dilemme.
Autant j’ai une vraie affinité avec l’anglais depuis mon plus jeune âge, autant avec l’allemand c’est plus compliqué. Pourtant j’adore les langues, les cultures étrangères, traduire, comprendre, lire, échanger… Mais des rencontres assez peu concluantes avec mes profs d’allemand ont eu raison de ma motivation.
D’ailleurs quand je vois mes collègues d’allemand actuelles je regrette de ne plus être une collégienne ou lycéenne pour reprendre avec les bases tellement ce qu’elles proposent aux élèves est attrayant et à 1000 lieues de ce que j’ai pu connaître. Pour l’anecdote ma prof d’allemand de prepa nous rassurait en nous rendant nos versions, affirmant qu’elle noterai bien 0/20 sur nos bulletins au lieu des -24 ou -36 notés sur la copie… sic…
Bref tout ça pour dire qu’il fallait que le coup de cœur soit fort pour que malgré tout je clique sur « kaufen » (acheter vous l’aurez compris… comme quoi on progresse vite) et que je décide de me lancer dans la couture de cette marque inconnue dans une langue quasi inconnue.
A l’instinct…
Après cette longue introduction (j’entends vos Ahhhh de soulagement), j’entre dans le vif du sujet. La marque en question c’est Schnittduett – le duo couture je dirai – le patron Cocoon (chemise et robe-chemise).
La marque est très jolie je trouve, les patrons sont sobres, quotidiens, casuals, tout comme j’aime. Les créatrices posent elles-mêmes avec leurs modèles avec beaucoup de fraicheur.
Cocoon est donc un patron de chemise ou robe chemise simple et enveloppante. Les manches kimono sont proposées en 3 longueurs (courtes, 3/4 et longues) et la coupe est droite en apparence légèrement boule en fait grâce à un empiècement arrondi au dos.
Quand on a déjà cousu des chemises, nul besoin de suivre un pas à pas. On reconnaît les pièces et le montage illustré par des photos est vraiment simple. J’ai quand même usé du dictionnaire pour chercher les marges de couture et si il y avait des points de construction particuliers. Si cela vous intéresse voici les infos clés: marges de couture 1cm, coutures anglaises sur l’empiècement dos, côtés et épaules 1.5cm de marge et patte de boutonnage 3.5cm. Il existe également un vidéo sur montage réalisée par la marque sur Youtube, en allemand toujours mais avec un visuel du coup.
Mes versions
Mes deux versions ont été réalisées en taille 38 conformément au tableau des mesures (différent des marques françaises où je fais plutôt un 40). C’est une coupe largement oversize je suis donc parfaitement à l’aise dedans. Je n’ai effectué aucune modification d’ajustement ou de longueur.
Les deux robes ont été réalisées en double gaze. La première je ne sais plus d’où elle vient mais c’est la marque Rico design. La seconde c’est une double gaze lisse de la nouvelle collection Collection Singulière par Cousette. Cette double gaze écrue n’est absolument pas transparente malgré son coloris crème et est d’une douceur incroyable. D’ailleurs si les marchands de tissu voulaient bien lancer un production de double gaze lisse dans toutes les couleurs ce serait le bonheur ! J’adore la double gaze et je vous avoue que lisse plutôt que froissée c’est vraiment le top.
Et au final ?
Ce sont des robes tout confort et tout-terrain dans cette matière. Légères, amples, avec des poches, tout ce que j’aime. Le devant est plus court que le dos légèrement arrondi façon liquette pour pouvoir jouer au jokari sans crainte de dévoiler vos dessous. J’envisage de faire une 3e version en tencel pour quelque chose de plus fluide et peut-être du coup plus habillé.
Quant à la version chemise, elle est faite, mais il faudra patienter un peu avant de la découvrir sur le blog.
Encore un grand grand merci à mon amie Amélie pour sa patience et ses photos !
C’est avec un immense plaisir que je vous retrouve ici pour une jolie rencontre, une jolie couture en duo. Ses photos sont un ravissement, son œil capte un battement d’aile ou un regard sauvage comme nul autre, son talent pour les accords de couleur n’a d’égal que sa poésie.
C’est Christine, alias Métaphore Filée qui est mon invitée sur le blog et je pense que vous serez aussi charmés que moi par sa plume autant que par son projet couture.
Justement ce projet parlons-en. Un coupon commun, création de la talentueuse Poussière des rues, patron libre. Résultat, deux ambiances, entre terre et mer, entre soleil de printemps et ambiance feutrée. Bonne découverte.
Le projet de Christine
L’eau des impressionnistes et les tableaux oubliés. Nella, couture-poème.
Une cage d’escalier désuète, quelques cadres abandonnés… on perçoit furtivement sur l’un d’eux une scène en bord de lac : la peinture par touche retranscrit les bleu-vert de l’eau… il y a peut-être des rires, quelques éclaboussures, des bosquets en fleurs au bord de la composition…
Alors on se saisit d’un tissu. On le choisit sombre, presque bleu nuit profonde, mais parsemé de pétales, ou de feuilles colorées, parce que c’est bientôt l’été et qu’il faut conjurer la mélancolie de la cage d’escalier.
Ce tissu deviendra robe, la robe du tableau du bord de l’eau et une jupe lui répond. Correspondances des tissus, tissu comme trait d’union.
Le projet Nella est là
C’est au détour d’une story que ce projet de duo tissu est né. Je venais de recevoir mon coupon Nella de Poussière des rueset, petit rituel familier aux couturières, je filme quelques secondes de son arrivée sur le banc de l’entrée… On fera plus tard les présentations hein, petit coupon !
Perrine répond à cette présentation : elle a, elle aussi, commandé cette viscose pétillante et se demande s’il n’en naîtrait pas un projet commun. Et c’est lancé !
C’est l’occasion pour moi de tester la jupe Mint de Joli Lab, qui me paraît susceptible de faire virevolter les pétales colorés du tissu. Je commande, comme à mon habitude, le patron pochette (un penchant que j’attribue à mon goût pour l’objet-livre) et je reçois une jolie pochette agrémentée d’une étiquette écrue “Joli Lab”, détail qui fait toujours plaisir et qui permettra d’apporter la petite touche finale à mon projet. Il y a même le petit cœur noir à côté du nom de la marque.
Mint est une jupe midi taille haute, au tombé trapèze, qui s’associe bien à cette viscose Nella assez légère et fluide. Je choisis de coudre la version avec patte de boutonnage, créant une ouverture sur la jambe. Cette version est notamment l’occasion de me livrer à une activité hautement “satisfaisante”, pour emprunter un des termes chouchous de mes ados : les boutons recouverts. Je conseille d’ailleurs de thermocoller les petits cercles qui vont servir à fabriquer ces boutons, car cela en facilite grandement l’exécution !
Petite déception : ils ne se voient pas trop en fait, ils se fondent bien trop sur le motif ; ce n’était donc peut-être pas le meilleur choix. Je les remplacerai peut-être par des boutons ambre ou menthe. Tiens, Mint.
La réalisation de Mint est très accessible, même à une couturière débutante, mais il ne faut pas s’emmêler les pinceaux (j’avais parlé de peinture, hein, dans ma digression poético-lyrique en prélude) avec les multiples panneaux: il y en a six quand même, pour constituer cette jupe !
Au niveau des mensurations, la tâche se complique un peu car il me faut un 36/38 pour la taille et un 40 au niveau du bassin, ce qui oblige à quelques réajustements de lignes au niveau du patron. Mais je suis une fille avec un corps de la vraie vie !
Nella est une véritable midi, ni trop longue ni trop courte pour mon 1,65 m. Elle est assez flatteuse pour la silhouette, en soulignant la taille et en enveloppant les hanches dans un flou artistique bien appréciable (cf paragraphe précédent). Sa structure en six panneaux lui confère un tombé précis, stable et équilibré. Elle revêt aussi un je-ne-sais-quoi d’un peu rétro et désuet : c’est d’ailleurs, sans doute, ce qui a orienté l’atmosphère des photos ensuite, pour cette cousette.
Je remercie chaleureusement Perrine pour cette invitation autour d’un tissu, et sur ce blog, comme un thé partagé, un moment de plaisir autour d’une passion commune.
Ce fut agréable et léger, comme les pétales de Nella et la poussière qui caresse les tableaux oubliés.
Le projet de Perrine
Une envie de soleil, capricieux pourtant. Un besoin de légèreté, de nuances, de reflets… d’aventure un peu. Un retour aux choses simples, à un moment de complicité, à la satisfaction de découvrir un joli projet grandeur nature.
Cielo s’impose
Parce que ses photos sont belles, parce que nos passions nous rapprochent, parce qu’au détour d’une conversation on se dévoile un peu et que nos émotions du moment trouvent un écho, l’idée d’une couture en duo s’est naturellement imposée.
Le tissu je l’ai acheté sur un coup de tête… Sans trop savoir comment il serait transformé. Alors aller vers le plus simple est souvent une bonne idée dans ces cas là. Et Cielo s’est imposé. Il s’agit de mon patron lubie du moment, designed by Closet Core. Le top est merveilleux, j’en ai cousu 4… mais ça, je vous en reparle plus tard puisqu’ici c’est la robe qui nous concerne.
Une coupe droite, une encolure dégagée, un joli empiècement tout simple au dos pour la touche plaisir couture. Rien de plus rien de moins. Efficace. J’ai coupé ma taille habituelle, c’est une marque que j’ai déjà cousu et qui m’a toujours donné entière satisfaction. Rien à signaler de ce côté là.
Là ou j’ai fait une petite erreur c’est sur la longueur. Je me suis basée sur une robe droite que je porte beaucoup en automne hiver avec des bottes et des collants et clairement jambes nues… ce n’est pas la même. Si je suis amoureuse du motif, je trouve qu’il donne bonne mine avec ses petites touches d’ocre et de brique que j’aime tant, je serai malhonnête de vous affirmer que je porterai la robe ainsi.
Il est donc question très prochainement de recouper Cielo pour qu’il devienne la version top que j’aime tant et que sa chute devienne coussin ou pochette, tout ce qui me permettra de profiter encore de mon joli tissu sans en perdre une miette.
En attendant je vous laisse avec les jolies photos d’Amélie. Je laisse même en bonus la photo du boulet qui joue la star et se met de l’eau dans l’œil… mais c’est ça qui est drôle et qui fait se souvenir de ce bel après-midi avec Amélie et avec tendresse… Christine ce magnifique zeugma est pour toi ! Je suis ravie que nos mots et nos cousettes se soient croisés ici.
Je t’aiiiiiiiiiime, je t’aimeuuuuuhhhhh, comme un fou, comme un roi, comme une star de cinéma… C’est cadeau ne me remerciez pas ! Mais je n’aurai pu trouver meilleure introduction pour ma nouvelle chouchoute. J’aime tout !!! La coupe, le tissu… Voilà l’article est fini vous savez tout… Bon allez ok je vais développer un peu va… et en 3 parties s’il vous plaît… Déformation professionnelle…
Clairement parfois tout ne s’explique pas… Moi qui suis très attachée à la « garde-robe responsable », qui depuis quelques temps privilégie les tons neutres et les unis dans mes choix, qui vante le mérite du basique au quotidien… Et bien là je ne sais pas ce qui m’a pris… Exit rouille, noir, camel et blanc cassé, je me suis lâchée sur un vert bien lumineux, bien flashy… Retour sur ce joli craquage.
Si je vous dis qu’au mois de février je passe souvent par une phase de vide, de panne d’inspiration, de baisse de motivation, vous voyez ce que je veux dire ? A l’enthousiasme pour les couleurs d’automne, le plaisir de remettre ses bottes, la frénésie des fêtes de fin d’année, succède le manque de lumière, la lassitude du gris et du froid… Pourtant je vous assure que sur le papier les projets ne manquent pas… il me manque juste, comme disait feu Johnny, l’envie d’avoir envie…
Oui encore une, encore elle… Mais moi je ne m’en lasse pas et j’assume. Parfaite pour une occasion chic, idéale pour assortir avec des accessoires colorés (perso je suis accro aux boucles d’oreille), toujours là pour se faire sentir jolie quand on a un petit coup de mou.
Quand on allait jouer dehors sans manteau, qu’on jouait en t-shirt dans l’appartement, lors des promenades les soirs d’été ou comme ça tout simplement quand elle était traversée d’un petit frisson, ma grand-mère nous disait souvent : « mets un pull, j’ai froid »… J’adore cette petite phrase à la fois bienveillante et pleine de contradictions.
Il y a quelques semaines, la marque Pilot a proposé de m’envoyer un assortiments de leur gamme Pilot Pintor. Addict aux stylos et déjà convaincue par la qualité Pilot j’ai réfléchi secondes avant de répondre un grand oui. J’ai reçu quelques jours plus tard une boite de 5 feutres « Pintor metal ». A vos feutres, prêts, dessinez !
C’est un modèle iconique du magazine Fibre Mood. Après avoir lorgné sur des versions toutes plus jolies les unes que les autres, j’ai profité du téléchargement gratuit offert par la marque pendant le 1er confinement pour enfin me projeter dans cette robe… J’ai nommé Mira !
Les raisons d’un succès
Une allure simplissime : Un corsage sans pinces, une fente au dos, 2 basques, emballez c’est pesé. Un look intemporel et tendance à la fois avec cette coupe vue chez plusieurs marques de prêt-à-porter à succès. Un potentiel fou quand on pense à varier les longueurs, les manches, la veste qui va aller avec etc.
Oser adapter
Pourtant je vous le disais j’ai mis du temps à oser coudre Mira pour moi… Attirée par son côté aérien mais refrénée par la peur de l’effet parachute.
A force de coudre on apprend à connaître son corps, ce qui nous va et comment adapter un patron pour qu’il s’harmonise au mieux avec notre silhouette. Voici donc les petites modifs opérées sur Mira pour la rendre moi-même compatible.
Au niveau du corsage :
Encolure creusée de 2cm et dos coupé au pli,
Finition d’encolure avec une bande de propreté.
Taille descendue de 8 cm.
Au niveau des basques :
Chaque basque a été raccourcie de 3cm pour ajuster la longueur forcément abaissée avec un corsage rallongé.
Et voilà c’est tout et ça en valait vraiment la peine car je suis complètement sous le charme de cette robe. J’ai envie de la multiplier, en noir forcément, avec un autre tissu à motif (j’ai repéré de jolies petites choses chez Un chat sur un fil et Cousette), et une boutonnée tout du long devant.
Autres précisions sur cette version :
J’ai pris la taille 40, je pense qu’un 38 aurait suffit. Si vous êtes entre deux tailles vous pouvez descendre.
Le tissu Mind the maker est une viscose de la dernière collection Meter Meter.
Le coupon m’a été offert par la marque mais je me demande si c’est vraiment un cadeau… La qualité est dingue, la couleur profonde et lumineuse, le tombé parfait. Il y a un petit côté « loup dans la bergerie » ou « Sophie, la crème et le pain chaud »… J’y ai goûté et j’en veux encore… Alors c’est vrai qu’a priori c’est pas donné mais après plusieurs lavages (je dois en être à 5 ou 6 pour cette robe que je ne quitte plus) elle n’a absolument pas bougé !
Je viens aussi de découvrir qu’il vendent des petites étiquettes trop mignonnes. Si vous me suivez sur Instagram vous savez que j’en suis friande !
En dehors de la double basque à froncer et à assembler qui demande un peu de temps (et de courage parce que quand même c’est pas l’étape la plus fun) Mira est un régal à coudre. En tous cas je suis folle du rendu, avec une veste en jean ou une veste tailleur voire un gros gilet. Avec des bottes ou des baskets. Avec une petite broche qui brille ou de gros bracelets (ceux-ci viennent d’Emmaüs Dijon). Je la vois dans tous les styles et dans tous les tissus… Ça vous fait ça aussi quand vous avec un coup de cœur ?