Une histoire de 13…

C’est l’histoire de Fanny, couturière, tricoteuse qui décide il y a 2 ans de lancer sa propre marque de patrons: Treize coquelicots. Mais avant de vous livrer ma revue de patron en bonne et due forme, histoire de faire un clin d’oeil à la marque, je n’ai pas résisté à explorer le… musique qui fait peur... 13 !

Qui a peur du 13 ?

Il porte bonheur pour certains, d’autres frissonent rien qu’en le mentionnant… Il existe partout dans le monde des immeubles sans étage 13, des hôtels sans chambre 13. Lorque l’on redoute ce nombre on parle de triskaïdékaphobie. Pire, associé au vendredi on est atteint de paraskevidékatriaphobie (promis il n’y aura pas d’interro à la fin de l’article).

Ainsi à New York, la société d’ascenseurs Otis, estime à 85% le nombre de gratte-ciels équipés par sa marque où le nombre 13 est absent. Dans certains pays on utilise le terme mezzanine pour expliquer le passage de l’étage 12 (voire 12 bis) à 14… Simple fantaisie ? Pourquoi pas, toujours est-il qu’à Vancouver, supprimer le 13e étage a été interdit par la ville afin de faciliter le travail des secours, d’éviter les confusions qui faisaient parfois perdre de précieuses secondes.

Alors ça vient d’où cette idée que le 13 porte malheur ? Ce nombre qui rompt l’harmonie représentée par le 12 a déjà mauvaise réputation pendant l’Antiquité. Mais peut-être que cette superstition a une origine biblique, Jésus et ses apôtres sont 13 à table avant la trahison de Juda qui mènera à la crucificxion de Jésus. Cette idée de repas funeste avec 13 convives à table débouchant sur la mort du dieu Balder est également retrouvé dans la mythologie nordique.

Mais l’origine de la superstition est aussi parfois attribuée à l’arrestation puis condamnation à mort du maître des Templiers Jacques de Molay un vendredi 13. Les plus complotistes iront même jusqu’à voir un signe dans les déboires de la mission spatiale Apollo 13, qui a décollé à 13h13…

Le numéro de la chance

Quoiqu’il en soit, nous ne sommes pas à une contradiction près puisque les recettes des organismes de loterie dans le monde entier ne sont jamais aussi fortes que le vendredi 13. Enfin sachez qu’en Chine le 13 est plutôt porte-bonheur. Mais si cette histoire de chiffres vous angoisse rassurez-vous, il n’y a au maximum que 3 vendredi 13 par an et encore ce n’est pas systématique. Aux grands maux les grands remèdes, profitez-en pour vous accorder du temps couture et réaliser une belle petite cousette.

Pour notre Fanny Treize Coquelicots voilà un 13 qui sans conteste porte bonheur. Des blouses féminines et simples à la fois, la juste dose de froufrous et de jolis détails, des coupes classiques rehaussées de fronces et de revers. Un univers rafraichissant et bien pensé.

C’est avec la robe Oxford que j’ai eu le plaisir de découvrir la marque. Le patron m’a été offert mais je tiens à préciser que mon retour est libre et franc.

Oxford en quelques mots (plus que 13 quand même)

Oxford est une robe simple, composée d’un corsage et d’une jupe basiques donc la plus-value réside à mon sens dans les manches. Pour ma part j’ai choisi celles qui arrivent au niveau du coude, froncées et finies par un bracelet de manche.

  • J’ai cousu une taille 40, rien à redire, c’est un modèle ample de toutes façons.
  • Comme à mon habitude sur ce type de robe, j’ai descendu la taille de quelques centimètres pour coller au mieux à ma morphologie (et à mes goûts évidement).
  • Sur les photos je n’ai pas touché à la longueur de la jupe mais depuis j’ai raboté l’ourlet de 3cm, une longueur un peu plus courte me convient mieux. C’est un choix tout à fait personnel.
  • Enfin j’ai creusé l’encolure de quelques centimètres également car je préfère, sur moi, les encolures un peu plus dégagées.
  • Les manches sont vraiment jolies et apportent de la personnalité au modèle, une juste dose d’originalité.

Pour Oxford j’ai opté pour le tissu Fizzy Rust de la marque Atelier Brunette. Un coupon acheté lors d’une virée àParis où j’ai pu découvrir l’une de leurs très jolies boutiques. C’est uen viscose twill, matière que j’affectionne particulièrement, qui a tendance à froisser un peu mais dont le tombé et la luminosité sont incroyables.

Oxford est donc une robe simple mais avec le potentiel qui va avec puisque toutes les portes tissus lui sont ouvertes. On imagine aussi bien cette robe en chambray pour le printemps, dans une étoffe un peu habillée pour la saison des mariages, en lin, en tencel… on en ferait bien… 13…

Et le coquelicot me direz-vous ? On le garde pour une prochaine fois, je suis certaine qu’il ne manquera pas de vous surprendre !

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Encore un peu de vitamine

Après une looooooongue pause estivale sur le blog, j’avais envie, maintenant que l’automne est bien entamé, de partager avec vous une nouvelle réalisation couture. Il s’agit d’une robe, d’un modèle déjà éprouvé dans plusieurs versions, mais l’exploration continue.

Si vous suivez ce blog de temps en temps vous connaissez sans aucun doute mes créatrices préférées. Parmi elles, Ivanne S. Ses patrons ont un potentiel fou, ils peuvent être modifiés, complétés, associés, adaptés, et j’en passe. Ce que j’aime aussi chez Ivanne, vous le savez mais je me permets de le redire, c’est son amour pour la couture bien faite et un seyant impeccable quelque soit la morphologie de couturière.

Je vous invite à ce sujet à découvrir (si ce n’est déjà fait) la rubrique « carte blanche » sur son site, où elle laisse libre cours à la créativité de ses clientes tout en les mettant en valeur par des photographies sublimes sont elle seule a le secret. Il s’en dégage beaucoup de bienveillance, de douceur et surtout, beaucoup d’inspiration.

Cette version de la robe Vitamine (et vous pouvez retrouver toutes mes réalisations Ivanne S en cliquant sur l’étiquette correspondante à droite de l’écran) m’a donc été inspirée (rendons à César… ) par Fanny invitée d’Ivanne. Un vrai coup de cœur !

C’est donc une version robe de la chemise Vitamine que vous découvrez ici. Une version simple, sans col, mais avec une finition impeccable au niveau de l’encolure grâce à une parementure en triangle.

Le tissu est une viscose incroyable de chez Un chat sur un fil. J’ai été séduite par la couleur évidemment (pas de grande révélation ici) mais aussi par la qualité puisque le tissu ne froisse quasiment pas. Pour prendre bien soin de votre tissu et éviter les fils tirés je vous recommande, comme toujours avec les viscoses teintes, d’utiliser une aiguille microtex.

Cette version sans col est sans aucun doute une de mes préférées. Je trouve que l’encolure dégagée lui donne un nouveau style. Les pinces avant en « V » de part et d’autre de la patte de boutonnage se fondent complètement dans le motif mais structurent suffisamment le corsage pour tempérer l’ampleur.

Les photos sont un cadeau de mon amie Amélie, qui a toujours une patience d’ange et un œil affuté pour dénicher des endroits sympas qui mettent en valeur les créations. Une séance photo rapide mais efficace comme un petit coup de boost au moral après une semaine chargée en travail et en émotions.

Vitamine version « robe sans col » rejoint donc la liste très sélect de mes valeurs sûres, celles qui me font oser couper mes tissus préférés sans crainte. D’ailleurs la nouvelle collection Atelier Brunette… enfin ça c’est une autre histoire !

In love with Reeta

Le jour où on a pris les photos était une superbe journée d’avril. Entre des semaines de pluie non-stop, une journée merveilleuse, ensoleillée. Avec mon amie Amélie nous sommes allées au lac. Désert, sans personne, avec pour seules observatrices deux ou trois poules d’eau un peu farouches.

Avec l’eau transparente, la chaleur et le ponton on se serait presque crues dans les îles, et on en a bien profité. Je vous avoue que j’affectionne particulièrement cette série de photo tant parce qu’elle permet de partager avec vous mon coup de cœur pour la robe Reeta mais aussi parce que c’était un joli moment entre fous rires et complicité.

Reeta c’est une robe longue de la marque Named qui se caractérise par :

  • Un corsage à col tailleur
  • Un boutonnage sur toute la longueur de la robe
  • Une taille resserrée par un lien et une coulisse
  • Une fente sur les côtés

La version que j’ai réalisée ici a été cousue dans une viscose Mondial Tissu, dans ma taille habituelle avec pour seule modification une taille descendue de 2-3 cm pour coller au mieux à ma morphologie (à force on finit par bien se connaître soi-même). J’ai changé les poches aussi. Elles sont simples et non à soufflet. En ce qui me concerne nul besoin d’ajouter du volume à ce niveau là…

La robe est très sympa à coudre, avec un peu de technique au niveau du col notamment. Elle demande aussi patience et minutie entre le repassage de la parementure, la pose de la coulisse, la réalisation du cordon. Mais je dois dire qu’après avoir cousu plusieurs petits tops basiques j’étais contente de me frotter à un peu plus de difficulté.

Le rendu est vraiment à mon goût alliant confort et légèreté, canon avec des sandales ou des baskets. J’aimerai en faire une 2e mais cette version me plaît tellement que je peine à trouver le tissu pour la nouvelle… J’attends l’illumination ! Ca vous fait ça aussi, les flashs patrons/tissus ?

Do you speak français ?

Par je ne sais quelle opération mystérieuse, un jour, une robe est apparue sur mon fil Instagram. Sûrement une proposition automatique de l’intelligence artificielle basée sur un obscur et effrayant logarithme. Toujours est il que les probabilités ont vu juste et que j’ai cliqué sur le post pour voir d’où venait la jolie robe…

La barrière de la langue

Ahhhh c’est un patron, cool je vais pouvoir la faire. Ahhhh (mais pas le même Ahhhh) c’est une marque allemande. Ahhhh (la variété d’interprétation du Ahhhh n’empêche… on frôle l’Oscar là) ce n’est pas traduit, ni en anglais, ni en français… Ahhhh (et je suis sûre que vous voyez duquel je parle)… dilemme.

Autant j’ai une vraie affinité avec l’anglais depuis mon plus jeune âge, autant avec l’allemand c’est plus compliqué. Pourtant j’adore les langues, les cultures étrangères, traduire, comprendre, lire, échanger… Mais des rencontres assez peu concluantes avec mes profs d’allemand ont eu raison de ma motivation.

D’ailleurs quand je vois mes collègues d’allemand actuelles je regrette de ne plus être une collégienne ou lycéenne pour reprendre avec les bases tellement ce qu’elles proposent aux élèves est attrayant et à 1000 lieues de ce que j’ai pu connaître. Pour l’anecdote ma prof d’allemand de prepa nous rassurait en nous rendant nos versions, affirmant qu’elle noterai bien 0/20 sur nos bulletins au lieu des -24 ou -36 notés sur la copie… sic…

Bref tout ça pour dire qu’il fallait que le coup de cœur soit fort pour que malgré tout je clique sur « kaufen » (acheter vous l’aurez compris… comme quoi on progresse vite) et que je décide de me lancer dans la couture de cette marque inconnue dans une langue quasi inconnue.

A l’instinct…

Après cette longue introduction (j’entends vos Ahhhh de soulagement), j’entre dans le vif du sujet. La marque en question c’est Schnittduett le duo couture je dirai – le patron Cocoon (chemise et robe-chemise).

La marque est très jolie je trouve, les patrons sont sobres, quotidiens, casuals, tout comme j’aime. Les créatrices posent elles-mêmes avec leurs modèles avec beaucoup de fraicheur.

Cocoon est donc un patron de chemise ou robe chemise simple et enveloppante. Les manches kimono sont proposées en 3 longueurs (courtes, 3/4 et longues) et la coupe est droite en apparence légèrement boule en fait grâce à un empiècement arrondi au dos.

Quand on a déjà cousu des chemises, nul besoin de suivre un pas à pas. On reconnaît les pièces et le montage illustré par des photos est vraiment simple. J’ai quand même usé du dictionnaire pour chercher les marges de couture et si il y avait des points de construction particuliers. Si cela vous intéresse voici les infos clés: marges de couture 1cm, coutures anglaises sur l’empiècement dos, côtés et épaules 1.5cm de marge et patte de boutonnage 3.5cm. Il existe également un vidéo sur montage réalisée par la marque sur Youtube, en allemand toujours mais avec un visuel du coup.

Mes versions

Mes deux versions ont été réalisées en taille 38 conformément au tableau des mesures (différent des marques françaises où je fais plutôt un 40). C’est une coupe largement oversize je suis donc parfaitement à l’aise dedans. Je n’ai effectué aucune modification d’ajustement ou de longueur.

Les deux robes ont été réalisées en double gaze. La première je ne sais plus d’où elle vient mais c’est la marque Rico design. La seconde c’est une double gaze lisse de la nouvelle collection Collection Singulière par Cousette. Cette double gaze écrue n’est absolument pas transparente malgré son coloris crème et est d’une douceur incroyable. D’ailleurs si les marchands de tissu voulaient bien lancer un production de double gaze lisse dans toutes les couleurs ce serait le bonheur ! J’adore la double gaze et je vous avoue que lisse plutôt que froissée c’est vraiment le top.

Et au final ?

Ce sont des robes tout confort et tout-terrain dans cette matière. Légères, amples, avec des poches, tout ce que j’aime. Le devant est plus court que le dos légèrement arrondi façon liquette pour pouvoir jouer au jokari sans crainte de dévoiler vos dessous. J’envisage de faire une 3e version en tencel pour quelque chose de plus fluide et peut-être du coup plus habillé.

Quant à la version chemise, elle est faite, mais il faudra patienter un peu avant de la découvrir sur le blog.

Encore un grand grand merci à mon amie Amélie pour sa patience et ses photos !

Impressions en duo

C’est avec un immense plaisir que je vous retrouve ici pour une jolie rencontre, une jolie couture en duo. Ses photos sont un ravissement, son œil capte un battement d’aile ou un regard sauvage comme nul autre, son talent pour les accords de couleur n’a d’égal que sa poésie.

C’est Christine, alias Métaphore Filée qui est mon invitée sur le blog et je pense que vous serez aussi charmés que moi par sa plume autant que par son projet couture.

Justement ce projet parlons-en. Un coupon commun, création de la talentueuse Poussière des rues, patron libre. Résultat, deux ambiances, entre terre et mer, entre soleil de printemps et ambiance feutrée. Bonne découverte.

Le projet de Christine

L’eau des impressionnistes et les tableaux oubliés. Nella, couture-poème.

Une cage d’escalier désuète, quelques cadres abandonnés… on perçoit furtivement sur l’un d’eux une scène en bord de lac : la peinture par touche retranscrit les bleu-vert de l’eau… il y a peut-être des rires, quelques éclaboussures, des bosquets en fleurs au bord de la composition…

Alors on se saisit d’un tissu. On le choisit sombre, presque bleu nuit profonde, mais parsemé de pétales, ou de feuilles colorées, parce que c’est bientôt l’été et qu’il faut conjurer la mélancolie de la cage d’escalier.

Ce tissu deviendra robe, la robe du tableau du bord de l’eau et une jupe lui répond. Correspondances des tissus, tissu comme trait d’union.

Le projet Nella est là

C’est au détour d’une story que ce projet de duo tissu est né. Je venais de recevoir mon coupon Nella de Poussière des rues et, petit rituel familier aux couturières, je filme quelques secondes de son arrivée sur le banc de l’entrée… On fera plus tard les présentations hein, petit coupon !

Perrine répond à cette présentation : elle a, elle aussi, commandé cette viscose pétillante et se demande s’il n’en naîtrait pas un projet commun. Et c’est lancé !

C’est l’occasion pour moi de tester la jupe Mint de Joli Lab, qui me paraît susceptible de faire virevolter les pétales colorés du tissu. Je commande, comme à mon habitude, le patron pochette (un penchant que j’attribue à mon goût pour l’objet-livre) et je reçois une jolie pochette agrémentée d’une étiquette écrue “Joli Lab”, détail qui fait toujours plaisir et qui permettra d’apporter la petite touche finale à mon projet. Il y a même le petit cœur noir à côté du nom de la marque.

Mint est une jupe midi taille haute, au tombé trapèze, qui s’associe bien à cette viscose Nella assez légère et fluide. Je choisis de coudre la version avec patte de boutonnage, créant une ouverture sur la jambe. Cette version est notamment l’occasion de me livrer à une activité hautement “satisfaisante”, pour emprunter un des termes chouchous de mes ados : les boutons recouverts. Je conseille d’ailleurs de thermocoller les petits cercles qui vont servir à fabriquer ces boutons, car cela en facilite grandement l’exécution !

Petite déception : ils ne se voient pas trop en fait, ils se fondent bien trop sur le motif ; ce n’était donc peut-être pas le meilleur choix. Je les remplacerai peut-être par des boutons ambre ou menthe. Tiens, Mint.

La réalisation de Mint est très accessible, même à une couturière débutante, mais il ne faut pas s’emmêler les pinceaux (j’avais parlé de peinture, hein, dans ma digression poético-lyrique en prélude) avec les multiples panneaux: il y en a six quand même, pour constituer cette jupe !

Au niveau des mensurations, la tâche se complique un peu car il me faut un 36/38 pour la taille et un 40 au niveau du bassin, ce qui oblige à quelques réajustements de lignes au niveau du patron. Mais je suis une fille avec un corps de la vraie vie !

Nella est une véritable midi, ni trop longue ni trop courte pour mon 1,65 m. Elle est assez flatteuse pour la silhouette, en soulignant la taille et en enveloppant les hanches dans un flou artistique bien appréciable (cf paragraphe précédent). Sa structure en six panneaux lui confère un tombé précis, stable et équilibré. Elle revêt aussi un je-ne-sais-quoi d’un peu rétro et désuet : c’est d’ailleurs, sans doute, ce qui a orienté l’atmosphère des photos ensuite, pour cette cousette.

Je remercie chaleureusement Perrine pour cette invitation autour d’un tissu, et sur ce blog, comme un thé partagé, un moment de plaisir autour d’une passion commune.

Ce fut agréable et léger, comme les pétales de Nella et la poussière qui caresse les tableaux oubliés.

Le projet de Perrine

Une envie de soleil, capricieux pourtant. Un besoin de légèreté, de nuances, de reflets… d’aventure un peu. Un retour aux choses simples, à un moment de complicité, à la satisfaction de découvrir un joli projet grandeur nature.

Cielo s’impose

Parce que ses photos sont belles, parce que nos passions nous rapprochent, parce qu’au détour d’une conversation on se dévoile un peu et que nos émotions du moment trouvent un écho, l’idée d’une couture en duo s’est naturellement imposée.

Le tissu je l’ai acheté sur un coup de tête… Sans trop savoir comment il serait transformé. Alors aller vers le plus simple est souvent une bonne idée dans ces cas là. Et Cielo s’est imposé. Il s’agit de mon patron lubie du moment, designed by Closet Core. Le top est merveilleux, j’en ai cousu 4… mais ça, je vous en reparle plus tard puisqu’ici c’est la robe qui nous concerne.

Une coupe droite, une encolure dégagée, un joli empiècement tout simple au dos pour la touche plaisir couture. Rien de plus rien de moins. Efficace. J’ai coupé ma taille habituelle, c’est une marque que j’ai déjà cousu et qui m’a toujours donné entière satisfaction. Rien à signaler de ce côté là.

Là ou j’ai fait une petite erreur c’est sur la longueur. Je me suis basée sur une robe droite que je porte beaucoup en automne hiver avec des bottes et des collants et clairement jambes nues… ce n’est pas la même. Si je suis amoureuse du motif, je trouve qu’il donne bonne mine avec ses petites touches d’ocre et de brique que j’aime tant, je serai malhonnête de vous affirmer que je porterai la robe ainsi.

Il est donc question très prochainement de recouper Cielo pour qu’il devienne la version top que j’aime tant et que sa chute devienne coussin ou pochette, tout ce qui me permettra de profiter encore de mon joli tissu sans en perdre une miette.

En attendant je vous laisse avec les jolies photos d’Amélie. Je laisse même en bonus la photo du boulet qui joue la star et se met de l’eau dans l’œil… mais c’est ça qui est drôle et qui fait se souvenir de ce bel après-midi avec Amélie et avec tendresse… Christine ce magnifique zeugma est pour toi ! Je suis ravie que nos mots et nos cousettes se soient croisés ici.

Comme un fou, comme un roi

Je t’aiiiiiiiiiime, je t’aimeuuuuuhhhhh, comme un fou, comme un roi, comme une star de cinéma… C’est cadeau ne me remerciez pas ! Mais je n’aurai pu trouver meilleure introduction pour ma nouvelle chouchoute. J’aime tout !!! La coupe, le tissu… Voilà l’article est fini vous savez tout… Bon allez ok je vais développer un peu va… et en 3 parties s’il vous plaît… Déformation professionnelle…

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Dialogue interne et sirop de menthe

Clairement parfois tout ne s’explique pas… Moi qui suis très attachée à la « garde-robe responsable », qui depuis quelques temps privilégie les tons neutres et les unis dans mes choix, qui vante le mérite du basique au quotidien… Et bien là je ne sais pas ce qui m’a pris… Exit rouille, noir, camel et blanc cassé, je me suis lâchée sur un vert bien lumineux, bien flashy… Retour sur ce joli craquage.

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La pépite

En règle générale je suis plutôt patrons indépendants que magazines couture. J’ai bien sûr quelques Burda, Ottobre et autres maison Victor dans ma patronthèque mais parce qu’ils sont plus jolis, plus faciles à reporter, ce sont les pochettes et les PDF qui ont ma préférence.

In the mood for Fibre Mood

Avec Fibre Mood les choses sont un peu différentes… mais peut-être parce que ce magazine est lui même différent. Plus qu’un mag couture, Fibre Mood est attaché à créer et entretenir une communauté couture cosmopolite, par des partages (les fameuses Link party), par des promos hyper avantageuses sur leurs patrons PDF et par une grande ouverture d’esprit.

En effet, quelques semaines avant le lancement d’un nouveau numéro, Fibre Mood offre à quelques couturières la possibilité de coudre un (et un seul) modèle à sortir. N’étant pas dans les coulisses je ne sais pas concrètement comment ça se passe mais ce que je constate c’est que l’opportunité est offerte à des filles très différentes, indépendamment du nombre de followers… Je trouve l’idée super (et personnellement recevoir un patron ne m’empêche pas d’acheter le magazine).

Tout ça pour dire que cette fois-ci (ce n’est pas systématique) j’ai choisi un modèle du numéro 12, un coup de cœur immédiat. Je me suis sentie comme un chercheur d’or qui passe et repasse le sable dans son tamis et tombe sur la pépite tant espérée. Ma pépite s’appelle Feliz.

Pépite de la joie

Elle a tout de que j’aime cette robe :

  • Un corsage d’inspiration chemise : pied de col, boutonnage, des poches plaquées et des manches longues avec patte pour maintenir le revers.
  • Des poches ! De grandes poches !
  • Une jupe simple froncée dont la longueur est facile à ajuster.

Ma réalisation :

  • J’ai choisi une taille 40, le corsage est assez ajusté, fiez-vous en priorité à votre tour de poitrine.
  • Pour cette première version hivernale j’ai raccourci la basque pour en faire une robe courte. Nul doute que je ferai une version midi par la suite (les versions de Pauline et Barbara sont tellement belles).
  • Le tissu est une viscose fine dénichée par mon amie Manue. J’ai doublée la jupe car seule elle était un peu transparente.
  • Les boutons viennent de chez Un chat sur un fil.

Côté technique ?

  • La pose des poches plaquées est toujours une étape pour laquelle il faut accepter de prendre son temps. Un léger amidonnage et un bâti à la main avant de piquer sont pour moi les clés pour un positionnement et une surpiqure impeccable.
  • Le col en 3 morceaux m’a un peu destabilisée au départ. Ici aussi, un soupçon d’amidon et un bon bâti facilitent le travail.

Astuces : Pour de jolies surpiqûres on peut légèrement allonger le point, et pour un pied de col impeccable, on commence par le milieu vers les extrémités (vidéo sur mon compte Instagram en story permanente).

What else ?

Les petits plus Fibre Mood :

  • Des patrons PDF disponible dans une très large variété de tailles, à imprimer avec calques (vous pouvez sélectionner uniquement votre taille), avec ou sans marge de couture.
  • Des repères droite/gauche sur les schémas des explications. C’est un détail mais au moins on ne se prend pas la tête pour savoir si c’est droite vêtement porté ou vêtement face à soi.
  • Un stylisme travaillé et original qui aide à projeter le modèle sur différentes morphologies avec différentes matières (sur le site on retrouve aussi de supers conseils style, morpho etc.).

La robe Feliz porte vraiment bien son nom, elle me comble de joie ! Cette version hivernale noire et dorée s’accorde très bien avec une veste en jean pour tous les jours mais sera aussi parfaite pour les fêtes de fin d’année.

J’ai bien envie d’en refaire avec la longueur d’origine, unie probablement ou avec un motif assez dense pour mettre la coupe en valeur. A porter avec des baskets… Oui complètement… Allez je m’y mets !

Joli détail

Avec des si…

Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais quand j’ai un joli coupon, d’une marque ou d’une couleur que j’adore… pire les deux en même temps… Je le regarde, je l’imagine et le temps passe… Et si je me trompais de projet, de taille ? Et si ça ne m’allait pas ? Et si je gâchais mon précieux… Et… avec des si on mettrait Paris en bouteille.

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